Histoire de la ville en bref et conseils de lecture.
L’histoire de la ville en bref
Les premières traces d’occupation du site de Romainville remontent à la Préhistoire. Le squelette d’un homme du Néolithique a en effet été découvert dans la carrière des Molibous en 1845. Il devait vivre dans l’immense forêt qui constituait le paysage de ces temps reculés.
A la période gauloise, succéda l’occupation romaine, dont on a retrouvé des traces nombreuses.
Au 7e siècle, dame Ermenthrude, propriétaire du lieu, rédige son testament. Parvenu jusqu’à nous, il témoigne de la richesse des propriétaires d’alors, de l’organisation de la vigne, de l’exploitation agricole, de l’élevage bovin et du sort malheureux des serfs.
L’histoire de Romainville devient réellement précise à partir du 12e siècle, date où le servage commence à disparaître et où les cultivateurs acquièrent peu à peu leur liberté. En 1326, les habitants obtiennent la suppression des "garennes royales", qui causaient des dégâts dans les vignes.
Du 17e au 19e siècle
Au 17e siècle, la seigneurie de Romainville est un fief important. Le château est construit en 1630 par Nicolas de Quelen et c’est en 1723 que ce superbe domaine devient la propriété de la famille du maréchal de Ségur. Même la cour de France vient admirer ses splendeurs... tandis que les paysans élèvent aux alentours des bovins et cultivent les céréales et la vigne. En 1726, on compte 400 habitants à Romainville, essentiellement des vignerons et des cultivateurs.
Au Bois de Romainville (actuelle commune des Lilas), on commence à organiser des fêtes, auxquelles succéderont des guinguettes. Ce lieu de plaisir attire des bourgeois de Paris et certains s’y installent. Au milieu du 19e siècle un Romainville rural va côtoyer un Romainville industriel avec l'essor de plâtrières et glaisières. Le paysage se transforme en raison de la volonté d’implanter hors de la capitale les industries sales et polluantes, les abattoirs, les cimetières, la transformation des ordures ménagères, etc.
Aux Bas-Pays, conjointement au développement des grands axes de communication (route stratégique d'Allemagne, chemins de fer, canal de l'Ourcq), on assiste aux premières implantations industrielles et à l’arrivée d'une classe ouvrière naissante.
L'ancien bourg et le plateau des Grands-Champs s'urbanisent à vive allure ; car c'est au tour des habitants de s’éloigner de Paris qui déborde de ses fortifications par sa croissance urbaine et démographique. Nombreux sont aussi ceux qui s’installent alors aux portes. Un noyau se forme à la limite de Romainville, formant ainsi la commune des Lilas.
Le 20e siècle
Le 20e siècle est marqué le développement de l’industrie pharmaceutique.
La Grande Guerre (1914-1918), sans occasionner de destruction, prélève un lourd tribut en vies humaines. On dénombre 188 morts au champ d’honneur, 55 disparus et 676 décès civils.
La création des abattoirs de la Villette, à la fin du Second Empire, a impulsé l’industrie chimique. Aux alentours se sont installés des laboratoires et des usines, qui inventent et produisent des colles, des savons et des médicaments à partir d'os, de sang et de bas-quartiers d'animaux.
L’usine Carnine Lefrancq, dirigée par le docteur Fumouze, crée un fortifiant qui servira de banc d’essai au docteur Gaston Roussel, inventeur en 1920 du premier anti-anémique : l’Hémostyl. En 1929, l'Uclaf (Union chimique des laboratoires associés français) extrait des juments un sérum riche en folliculine.
En 1942, Romainville accueille un centre de recherches pharmaceutiques ; naît alors le groupe Roussel-Uclaf, devenu par la suite Aventis et aujourd’hui le pôle Biocitech.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des convois de patriotes et résistants partent du Fort de Romainville. Le bombardement du 18 avril 1944 ébranle une partie de la commune en causant la mort de 38 personnes. 81 sont blessées. Les dégâts matériels sont importants : 50 immeubles sinistrés et 903 partiellement atteints.
Le problème de la reconstruction est prioritaire au lendemain de la Seconde guerre mondiale. L’OPHLM de Romainville voit le jour en 1954 et construit de nouveaux logements sociaux. Ce sont les mal-logés, les expropriés de l’autoroute, les expulsés et les jeunes ménages qui vont majoritairement en profiter.
D’autres chantiers suivront : la première pierre de la cité Marcel-Cachin est posée en 1958, celle de la cité Youri-Gagarine une dizaine d’années plus tard. Ces deux quartiers font aujourd’hui l’objet de vastes programmes de renouvellement urbain.
Pour en savoir plus
L’histoire de Romainville est riche. Plusieurs ouvrages en témoignent. Certains d’entre eux sont disponible à la vente en mairie, au service des Archives (possibilité d’envoi des livres par courrier).
- Souvenirs de Romainville
Edité en novembre 1997
Le Romainville d’hier, illustré de cartes postales anciennes du village de Romainville. Au fil des pages, on découvre les édifices et les lieux populaires de la commune, mais également des scènes de la vie quotidienne des Romainvillois. On plonge dans l’ambiance et l’atmosphère du Romainville des années 1900.
Prix : 10 €
- Femmes et Hommes de Romainville " De la Résistance à la Libération"
Edité en avril 1999
Cet ouvrage sur les femmes et les hommes de la Résistance à Romainville est fait de bibliographies et de témoignages. Il raconte l’histoire de la commune pendant la Seconde Guerre mondiale.
Prix : 10 €
- Romainville dans l'histoire
Edité en avril 2008
Voici un ouvrage d’Henriette Rogué qui examine toutes les facettes de l'histoire romainvilloise de l'Antiquité aux années 1990. Le savoir-faire d'une historienne au service de l'intérêt culturel, pédagogique et social de l'étude du milieu local.
Prix : 15 €
Le lot de trois ouvrage (Souvenirs de Romainville, Femmes et Hommes de Romainville "De la Résistance à la Libération" & Romainville dans l’histoire) est vendu 25 €.
- Romainville
Edité en décembre 2012
Conduit par le service Patrimoines et inventaire de la Région Ile-de-France, il présente l’histoire de la commune, de ses bâtiments et quartiers.
Cet ouvrage de la collection « Parcours du Patrimoine » invite à découvrir ou redécouvrir notre commune à la manière d’un guide touristique. Il incite à prêter attention à des lieux que les Romainvillois voient tous les jours mais dont ils ignorent parfois l’histoire. Ainsi, on apprend que Jean-Jacques Rousseau s’est promené dans les bois de Romainville, lieux très prisés de l’élite parisienne du 18e siècle, ou qu’on a cultivé des champignons de Paris à Romainville jusque dans les années 1930. On redécouvre les peintures qui ornent la salle des mariages de l’Hôtel de Ville, les décorations murales du groupe scolaire Paul-Langevin, l’histoire des deux églises et de la chapelle Sainte-Solange. On sait tout du château des Ségur, de la production du plâtre, des usines Roussel-Uclaf.
Prix : 9 €
Services des Archives
Place de la Laïcité
01 49 15 55 18
archives@ville-romainville.fr
Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h (sur rendez-vous pour les recherches)