L'Esperluette : Romainville en toutes lettres !

Une esperluette, c’est le signe typographique « & ». Ce joli mot qui rappelle le nom d’un oiseau est le symbole de la contraction des lettres « et ». Pour sa première édition, vingt-huit auteur·rice·s, de tous les styles, ont répondu présents. Romans, livres jeunesse, théâtre, BD, poésie, il y en a pour tous les goûts et tous les âges. La Ville a initié cette journée en partenariat avec la librairie Les Pipelettes.

Tables rondes, débats, lectures, dédicaces, ateliers jeunesse : de 9h30 à 19h, l’Hôtel de Ville se prépare à accueillir familles, néophytes averti·e·s et grand·e·s passionné·e·s de littérature !

Le programme de L'Esperluette

28 auteur·rice·s romainvillois·es à l'honneur !

De la vie autour des livres

Anne Gaëlle Balpe, autrice jeunesse de plus de quatre-vingt-dix ouvrages, animera un atelier d’écriture pour enfants entre huit et dix ans. « L’idée est qu’ils s’amusent à inventer une histoire, ou un début, qu’ils pourront continuer à la maison ». Férue de récits, toujours surprise par la créativité des plus jeunes, elle promet par ailleurs ne pas leur piquer leurs bonnes idées. L’ancienne institutrice, très contente qu’il y ait « de la vie autour des livres », a accepté l’invitation avec un plaisir tout particulier :« J’ai l’habitude de ces manifestations, mais j’aime beaucoup l’idée de le faire dans ma ville. Je serais ravie de pouvoir y retrouver mes anciens élèves et leurs parents. »

Pour Guy-Patrick Sainderichin, cette rencontre est une première très amusante ! Scénariste, notamment de la première saison de la fameuse série Engrenages, également auteur de théâtre, son premier roman a été publié il y a un peu plus d’un an. Professeur à la Fémis pour les étudiant·e·s du cycle
« série télévisée », il participera avec trois autres auteur·rice·s à une table ronde autour de la création des personnages de fiction et sera ravi de se prêter à l’exercice de la dédicace pour celles et ceux qui le souhaitent. « C’est très bien, ce salon du livre ! » Habitué de l’est parisien, Guy-Patrick, installé à Romainville depuis une dizaine d’année, salue l’initiative : « Romainville est une ville très variée, géographiquement et socialement et ce genre d’événement est très intéressant. »

Une Biennale accessible à tou·te·s

Émilie Sandre est professeur agrégée de Lettres modernes, Docteure en littérature et civilisation française et metteuse en scène. Par ailleurs élue au Conseil municipal, elle fait partie des Romainvillois·es impliqué·e·s dans la création du projet. Elle participera à une table ronde autour du choix de l’écriture et de la représentation théâtrales. Spécialiste et passionnée de la scène, elle retrouve dans cette journée de rencontres l’essence même du théâtre, à savoir, un espace vivant, un lieu de débat. « Le théâtre doit parler au monde d’aujourd’hui, il s’adresse directement aux gens et c’est très important que le public rencontre les auteur·rice·s vivant·e·s. » Pour elle, au-delà de la joyeuse opportunité de rencontres, qui permet « de faire voyager les textes », ce salon du livre sera l’occasion de prendre la parole, des deux côtés :« j’aimerais voir de quoi le public a envie de parler avec les auteur·rice·s ».

Cette première édition, créée par, pour et avec des Romainvillois·es a aussi pour volonté de faire la figue aux vieux stéréotypes :« La Seine-Saint-Denis est le département de France le plus pauvre en librairies par rapport au nombre d’habitant·e·s, alors qu’il est très riche en talents, » poursuit-elle. Contente de l’organisation, élaborée dans le souci du public (un endroit unique, accessible, un programme varié…), c’est l’enthousiasme des Romainvillois·es qu’Émilie espère par-dessus tout. Public et intervenant·e·s, auteur·rice·s et habitant·e·s, tou·te·s les Romainvillois·es sont invité·e·s le 23 mars à venir entendre et raconter des histoires. Que le succès de cette première édition soit au rendez-vous, on l’Esper...luette !